Ecole Descartes

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Les lavoirs

mardi 26 juin 2007, par enseignant

 

Les lavoirs

Nous avons vu trois lavoirs. Ils étaient tous construits en pierre et recouverts d’un toit d’ardoises.
La pierre blanche comme de la craie et l’ardoise sont des roches qu’on trouve facilement dans notre région.
Nous avons pu observer que les ardoises étaient accrochées au toit par des crochets.
Le troisième lavoir avait une toiture composée de deux parties se rejoignant en angle.
L’eau de pluie alimentait le lavoir.

La lessive

Francine s’était habillée comme les villageoises d’autrefois : une grande robe longue avec un joli jupon de dentelle dessous et une coiffe en dentelle sur sa tête.

Elle est arrivée avec sa brouette, ses outils de lavandière et son linge. Elle nous a présenté des vêtements : un tablier du dimanche, une chemise, une culotte fendue !... Et de gros draps très, très longs : ils pouvaient servir de nappes pour les grandes tables.

 Laver son linge était un travail pénible. En général, les femmes faisaient la lessive le lundi.
Le linge sale était entassé sur une brouette qui devenait très lourde à soulever, alors parfois, des hommes gentils portaient la brouette jusqu’au lavoir.
Chaque lavandière avait choisi sa pierre à laver : elle la nettoyait avant de faire sa lessive.
Elle se tenait à genoux dans une boîte en bois, juste au bord de l’eau. 

 
Elle mouillait le linge en le trempant dans l’eau du lavoir, puis le savonnait. Elle le frottait très fort avec une brosse sur la pierre, le tapait avec un battoir pour faire sortir la saleté, le rinçait et recommençait trois fois de suite, enfin il fallait essorer le linge en le tordant pour que l’eau sorte.
Le linge mouillé était très lourd, il fallait le retourner, le frotter... parfois, la lavandière laissait échapper le linge, elle le rattrapait à l’aide d’un bâton et le ramenait vers sa pierre.

 

 En hiver, c’était encore plus pénible à cause du froid, les mains faisaient mal.
Quelquefois, des enfants accompagnaient leur maman qui ne voulait pas les laisser seuls à la maison, en hiver, c’était très difficile, ils pleuraient et voulaient rentrer.

Les lavandières se retrouvaient souvent à deux ou trois, elles en profitaient pour parler du village... C’était les concierges du village !
Il fallait rapporter le linge mouillé, donc encore plus lourd, à la maison pour le faire sécher : soit sur un fil dans le grenier, soit devant la cheminée.
Les grosses pièces étaient étendues sur l’herbe dans les champs. Le soleil et l’air les blanchissaient.

Quelquefois dans l’année, avait lieu une grande lessive appelée « la grande buée ».
Il s’agissait de laver le gros linge lourd de la maison ( gros draps, nappes...). On faisait chauffer une grande lessiveuse sur le feu, on y mettait le linge avec de l’eau et du savon, on recouvrait le linge par une grande toile et on ajoutait de la cendre de bois qui produisait un effet de détergent ( comme fait l’eau de javel aujourd’hui). Cette lessive était très longue et fatigante.